Las Dos Ventanas
Île de Pâques, Chili
Aujourd’hui, dernier jour sur cette île de légende.
Nous avons déjà fait le tour de tous les spots incontournables, nous demandons donc conseil à notre hôte pour le programme. On lui demande un coin sympa et tranquille où l’on pourrait déguster la bouteille de champagne spécialement achetée pour l’occasion, si possible avec le coucher de soleil par exemple.
Pour ceux qui ont suivi et compris la géographie de l’île, le soleil se lève sur l’Ahu Tongariki, donc il faut forcément aller de l’autre côté de l’île pour le coucher.
Antoine, notre hôte, nous parle donc d’un endroit nommée Las Dos Ventanas (les deux fenêtres), qu’il nous décrit comme une grotte avec se séparant en deux, chacun des boyaux débouchant sur l’océan. Parfait.
On aura par contre peut-être besoin d’une lampe-torche, et le plafond est un peu bas par endroit. C’est pas ça qui va nous arrêter.
Il nous indique approximativement l’endroit sur carte et nous redonne notre bouteille de champ’, fraîche.
Notre fidèle 4×4 nous emmène vers le nord de Hanga Roa, d’où part une piste qui rejoint l’endroit.
On galère un peu pour la trouver, mais on y arrive. A partir de ce moment là, une chienne va nous suivre (encore) pendant tout le trajet, à côté de la voiture.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons sans avoir repéré la fameuse grotte, qui n’est en fait indiquée nulle part.
Pas grave, on va la chercher en mode « pédestre ». Mais même comme ça, on trouve pas.
On se demande s’il s’est pas un peu foutu de nous et on décide de rebrousser un peu chemin pour être plus en face des îles sur lesquelles est censée donner la vue.
Notre compagnonne de route, après nous avoir suivie sur 4 ou 5 kilomètres, nous a abandonné au profit d’autres touristes. Toutes les mêmes.
Bref, en rebroussant chemin, nous apercevons une autre voiture sur le bord de la piste et on se dit qu’il doit y avoir un truc. Après quelques errements, on trouve effectivement l’entrée d’une grotte qui pourrait coller.
Quand on vous dit « vous aurez peut-être besoin d’une lampe-torche et le plafond est un peu bas par endroit », comprenez « on voit pas à 2 mètres et faut rentrer à 4 pattes ». So fait l’éclaireur, et Las Dos Ventanas sont bien là.
Cool. Je la rejoint donc, non sans m’ouvrir le crâne sur le premier stalagtite venu et découvre l’endroit avec un mouchoir sur la tête.
La vue est effectivement sympa et donne sur quelques îlots au large. Par contre, faut pas glisser, sinon on se trouve brisé en douze sur les rochers une vingtaine de mètres plus bas.
Il est 18h30. Plus que deux heures à attendre. C’est pas gagné, d’autant plus que l’intérieur est loin d’être confortable avec des rochers assez pointus.
On décide finalement de remonter lorsque deux japonais débarquent avec leur frontale et leur appareil photo.
On se dit que l’endroit n’est peut-être pas si tranquille et isolé que ça.
Pas grave, on avait repéré un autre coin en descendant la falaise un peu plus tôt, et c’est finalement là que nous avons dégusté notre bouteille en face d’un coucher de soleil malheureusement bien timide derrière tous ces nuages.
Petite anecdote de fin, nous avons retrouvé notre chienne de l’aller sagement couchée à côté de notre voiture en revenant. Étonnants ces chiens sur l’île.
On l’a donc ramené avec nous à Hanga Roa, avant d’aller déguster nos derniers empanadas chez Kite Mate (Hasta La Muerte).
Bye Bye Rapa Nui.